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Télétravail : la suppression c’est la démission (étude)

Revenir au bureau, c’est pas simple. Pour Google, Amazon, Apple (et d’autres) c’est quasi une obligation. Mais pour près d’un cadre français sur deux, supprimer le télétravail pourrait entrainer leur… démission. Des chiffres annoncés par l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) suite à un sondage très récent.

Commençons par une définition nécessaire : un cadre est généralement défini comme un professionnel occupant un poste de direction, de gestion ou d’encadrement au sein d’une entreprise. C’est aussi le public cible (1000) de l’enquête réalisée par l’Apec entre novembre 2023 et janvier 2024. L’étude nous propose de retenir trois éléments phares :

1. Le télétravail régulier s’est installé dans l’organisation du travail des cadres

66% à distance de manière régulière

On s’en doute, le télétravail régulier s’est solidement ancré dans l’organisation du travail des cadres. Environ deux tiers d’entre eux travaillent à distance de manière régulière, soit au moins un jour par semaine (dont un quart pendant plus de deux jours par semaine). Cette habitude a conduit les cadres à structurer leurs activités en fonction de leur lieu de travail. Ils privilégient les missions collectives sur site et optent davantage pour le travail à domicile pour les tâches individuelles.

72 % aimeraient télétravailler de 1 à 4 jours par semaine

Appréciant la qualité de vie et la souplesse offerte par cette modalité de travail hybride, les cadres souhaitent la maintenir, voire l’étendre. En effet, 72 % d’entre eux aimeraient télétravailler de 1 à 4 jours par semaine, alors qu’ils ne sont que 61 % à le faire actuellement.

2. Les cadres n’envisagent pas de retour en arrière

45 % prêts à démissionner en cas de suppression

Un retour en arrière sur cette pratique serait mal accueilli : 7 cadres sur 10 exprimeraient leur mécontentement si leur entreprise réduisait le nombre de jours de télétravail auxquels ils ont droit. Près de la moitié d’entre eux (45 %) iraient jusqu’à démissionner si l’accès au télétravail était supprimé, un chiffre qui atteint 57 % chez les cadres de moins de 35 ans.

3. Points de vigilance pour optimiser le travail hybride

Le travail hybride réduit interactions et cohésion

Malgré leur adhésion au télétravail, les cadres identifient des points de vigilance pour optimiser cette pratique hybride. Ils mentionnent notamment des interactions moindres avec leurs collègues, une frontière floue entre vie personnelle et vie professionnelle, ainsi qu’un risque de freiner leur développement professionnel.

Le télétravail comme obstacle de l’évolution professionnelle

Ces limites du télétravail sont particulièrement ressenties par les cadres les plus jeunes, qui sont davantage préoccupés par leur intégration et leur évolution professionnelle. Cela soulève des interrogations quant à l’organisation optimale du travail hybride. Néanmoins, pour les cadres, y compris les plus jeunes, ces défis ne remettent pas en cause la volonté de pérenniser le télétravail. En effet, 7 cadres sur 10 estiment que cette pratique présente plus d’avantages que d’inconvénients.

Découvrez tous les résultats dans l’enquête Apec

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Photo by Nick Fewings on Unsplash