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LinkedIn : dans l’oeil du recruteur

Rendre visible le talent. Conquérir ce talent. Le recruter. LinkedIn transcende le CV papier et amène la création numérique aux cimes de son potentiel. Quand le freelance se vend/vante, inspire et crée, le recruteur déniche. Et c’est ainsi que la plateforme permet la rencontre. On revient sur cette incroyable porte ouverte aux opportunités pro avec Aleksandra Mazur , senior business consultante chez Gentis .

Poster, liker, partager, reposter, interagir, commenter…, appliqué à la scène pro, le principe du réseau social ne varie pas, LinkedIn porte le même jargon, les mêmes codes qu’Instagram ou Tiktok. A une différence près : le contenu, qui s’articule autour de thématiques bien singulières.

Rappelons que LinkedIn est un réseau social professionnel ayant pour vocation de connecter des professionnels, qu’il s’agisse de RH, d’indépendants ou d’employés. Pas question donc d’utiliser cet outil comme une app de dating. Plutôt mal perçu de faire émerger des coups de gueule incessants et explicitement orientés. Hors de vue les photos suggestives, les histoires de vie trop, beaucoup trop, privées…

Et pourtant, la frontière pro/privé semble quelque peu se flouter. A Aleksandra Mazur, recruteuse spécialisée dans le marché freelance, de souligner l’importance capitale de “trouver le bon équilibre”.

Le storytelling à quel point ?

La vie privée, et ce n’est pas la pandémie de 2020 qui nous fera dire le contraire, imprègne et s’imprègne de l’existence professionnelle. Alors que la porosité apparaissait clairement en ces temps volcaniques de crise, il a fallu changer de prisme. “Avec le Covid, on s’est pris une claque. A quel point nous avons appris à prendre en considération l’impact de la vie privée dans notre quotidien au travail. Aujourd’hui, c’est la plus belle chose qui nous soit arrivée”.

“Les entreprises ont dû radicalement revoir leur culture interne, s’adapter à leurs employés. Renier ce bouleversement serait une erreur à mes yeux, alors que la jeune génération aspire à plus de sens, à pouvoir être soi-même dans un job, à trouver un emploi qui s’adapte à soi et pas l’inverse. Humainement, LinkedIn tisse aussi des connexions profondes. Le storytelling, cohérent et aligné à son parcours pro, me paraît donc essentiel, pour inspirer, pour inciter, pour illuminer les forces de travail, jusqu’alors mises à l’ombre.”

N’y allez pas

Continuons sur notre lancée, pour évacuer ce qui fâche au plus vite, avec les “no go” propres au réseau, ces petits et grands faux pas qui n’échappent pas à l’œil affuté du recruteur (en l’occurrence de notre recruteuse). “Ce qui est rédhibitoire, pour moi, c’est un profil poussiéreux, sans aucune mise à jour. Pas de photo, titres de fonction inexistants, explications de parcours au stade zéro, pas de langues définies… Les profils qui sont clairement incomplets, qui ont été faits en trois secondes, ont du mal, je l’avoue, à passer.

Et puis, il y a l’erreur franchement bas de gamme, de se créer un profil avec la seule idée du speed dating dans la tête. On dit surtout pas, on dit non et doublement non. “Je pense que c’est la pire façon d’utiliser la plateforme, une utilisation détournée vue d’un très mauvais œil par les recruteurs.” Un profil qui n’est pas à jour est donc un vrai deal breaker pour Aleksandra Mazur qui, une fois le doute jeté sur un CV reçu, profite volontiers de LinkedIn pour confirmer ou infirmer ce qui la tracasse. Réflexe humain. Valider par la preuve.

“S’il y a une entreprise qui vous  plaît, let’s go. N’hésitez pas à aller vers les recruteurs pour leur poser des questions”

Sortie de foule

Alors, c’est quand qu’on “casse la baraque” ? Parce que les freelances fleurissent sur la plateforme, il convient de caler les bonnes formulations, les bons arguments, d’aller à l’échange sans cristalliser les enjeux ; “l’utilisation du réseau doit se faire dans une forme de lâcher-prise, ne pas penser que se cachent des enjeux énormes derrière LinkedIn. Créer un profil et interagir dans cet univers numérique doit aussi être quelque chose d’agréable.”

“LinkedIn a pour but ultime la connexion. Comment est-ce qu’on pourrait collaborer ensemble ? Comment est-ce qu’on pourrait être utiles l’un pour l’autre ? Et franchement, je parle surtout à tous les indépendants : n’hésitez pas à aller vers les autres. S’il y a une entreprise qui vous  plaît, let’s go. N’hésitez pas à aller vers les recruteurs pour leur poser des questions, c’est aussi notre rôle.

“Et, quitte à jouer la répétition, pour moi, un profil à jour fait aussi et déjà toute la différence. Les interactions, même si elles ne sont pas constantes, donnent de nombreuses informations sur le futur candidat. Savoir ce qu’il poste, like, partage, me permet de mieux m’adapter à sa personnalité. Parce qu’en tant que recruteur, on doit être un peu caméléon aussi.”

“mieux vaut une critique constructive qu’un compliment qui ne mène à rien, dans la mesure où on est là pour continuellement s’améliorer”

Jamais trop recommandé

Donner l’occasion à la critique de courir, devenir témoin verbal de la valeur de notre travail. La recommandation est, selon notre recruteuse Gentis, une donnée trop rarement exploitée sur la plateforme. “C’est un grand sujet. Si je pouvais donner un conseil à un freelance, consultant…, c’est d’oser demander à un client, une fois sa mission terminée, d’écrire un avis sur LinkedIn. Je pense que l’humain a fondamentalement peur d’être critiqué publiquement. Mais mieux vaut une critique constructive qu’un compliment qui ne mène à rien, dans la mesure où on est là pour continuellement s’améliorer, moi en tant que recruteuse la première.” Aleksandra Mazur n’oubliera pas d’ajouter que “par dessus tout, la recommandation appuie la crédibilité du consultant.”

Être présent pas omni

Break. Avec les réseaux sociaux, quels qu’ils soient, la déconnexion s’impose. Laissons la rumeur LinkedIn tintiller au loin, permettant au contenu de prendre le relais. “Il ne faut pas nécessairement poster trois fois par semaine comme un recruteur peut le faire, mais interagir. L’interaction, c’est quelque chose qui met en avant le profil statistiquement. C’est tout un système. Plus on réagit, plus on est présent et plus on va apparaître parmi les premiers résultats de recherche”.

“Pour un travailleur indépendant la clé de réussite c’est aussi d’intégrer cette dimension chiffrée. Je ne dis pas que c’est hyper grave de ne pas être sur LinkedIn et que le freelance ne trouvera jamais de travail. Ce n’est pas vrai. Je pense toutefois qu’il passe à côté d’énormément d’opportunités parce qu’on ne le voit pas.” Cette ère numérique est une aubaine. Rendre visible l’invisible. Abracadabra… et voilà toute la magie de LinkedIn !

Ce que les recruteurs regardent d’abord :

  • Profil : complet et à jour. Pas du vite fait.
  • Recommandations : osez demander à un client d’écrire un avis sur LinkedIn.
  • Storytelling : votre narratif est cohérent et aligné à votre parcours pro.
  • Interaction : vos posts, likes, commentaires…

Continuez sur votre lancée :

Anne-Sophie Debauche
Créatrice de contenus, Anne-Sophie est passionnée d’écriture, curieuse et captivée par le pouvoir des mots. Des fenêtres qui ouvrent et éclairent nos communications. Freelance, elle met sa plume au service de l’entrepreneuriat et questionne les nouvelles tendances RH. L’avenir du travail, un sujet qui n’a pas fini de faire couler son encre… Anne-Sophie is een content creator, gepassioneerd door schrijven. Ze is nieuwsgierig, geboeid door de kracht van woorden en zorgt voor deuren die opengaan en onze communicatie vergemakkelijken. Als freelancer gebruikt ze haar pen voor ondernemerschap en stelt ze nieuwe HR-trends in vraag, zoals de toekomst van werk, een onderwerp waar nog steeds veel over wordt geschreven ... Voir tous les articles de #Anne-Sophie Debauche