"Exploring the future of work & the freelance economy"
SLUIT MENU

« Les entreprises en difficulté ne font pas toujours face à des problèmes financiers, mais de recrutement »

Pour comprendre les évolutions sur le marché EMEA du recrutement et des MSP, il faut se rendre sur le terrain. C’est exactement le rôle et l’objectif de Alexander Heise, Managing Director EMEA chez Hays. Nous avons parlé Tech résilientes, viviers en pleine internationalisation, besoins émergents et… organisation en pleine transition au bénéfice des entreprises et des freelances.

Dans les coulisses d’un agenda grandeur EMEA

Alexander Heise déteste la routine. Ses journées ne se ressemblent pas et ses deux casquettes ne facilitent pas la gestion de son agenda. « Je consacre encore beaucoup d’énergie dans ma fonction de Chief Strategic Client Officer. Et je mets tout en œuvre pour être le Managing Director EMEA que le groupe Hays attend de moi. Concrètement, le lundi et le vendredi sont consacrés à mes 700 collaborateurs et à nos clients basés dans nos pays germanophones ». Les trois autres jours, Alexander part aux quatre coins de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique. « Mon objectif est de fédérer les gens, d’examiner la situation dans nos filiales et constater les progrès de nos initiatives stratégiques. »

Ce que le MD EMEA chez Hays apprécie le plus dans sa fonction ? « Voir le progrès et le potentiel de développement des gens et des jeunes en particulier. Que vous soyez en Belgique ou aux Pays-Bas par exemple, le dialogue et l’interaction sont sensiblement différents par rapport à la Pologne ou la République tchèque. Néanmoins, je constate que nous arrivons à réaliser les mêmes objectifs. Une question d’ADN. »

La Belgique : un besoin énorme en talents IT

Italie, Espagne, France, Pays-Bas, Pologne et… Belgique. Ce sont les pays cibles (en dehors des pays germanophones) identifiés par Alexander Heise quand il est question de potentiel en accord avec la mission de Hays. « Des pays leviers pour développer nos activités d’intérim et de freelancing. La Belgique, par exemple, est un marché énorme en ce qui concerne les consultants IT. Je parle ici de 40 000 freelances rien qu’en Belgique. »

Le fruit d’un travail qui a commencé il y a plus de 20 ans et que les activités MSP du groupe permettent de structurer auprès des clients. « La tendance est très claire et peut être confirmée par tout le marché. Les Techs représentent un secteur croissant et très résilient. La crise géopolitique actuelle, l’accélération des challenges en cybersécurité, ou les risques accrus du cloud computing le prouvent à nouveau. Ce marché m’étonne tous les jours et nous sommes bien décidés à l’aider dans sa quête de talents. »

On ne cherche plus qu’un outil d’automatisation mais un partenaire qui apporte les bonnes personnes au bon moment et au bon endroit.

→ Découvrez les moments forts de l’interview en vidéo

TTM : tendances EMEA

Professionnalisation. C’est le constat le plus clair qu’Alexander Heise fait en observant les différents marchés de plus en plus matures. Une tendance qui se traduit par une demande beaucoup plus spécifique de la part des organisations. « On ne cherche plus qu’un outil d’automatisation ou un fournisseur opérationnel, mais un partenaire qui apporte les bonnes personnes au bon moment et au bon endroit. »

La gestion globale des talents est une chose, mais les entreprises sont toujours en quête de conseils avisés sur des marchés en mutation.

Sans parler des fonctions devenues obsolètes d’ici quelques années. « Comment puis-je former ces talents, comment puis-je améliorer leurs compétences de manière future proof ? » Ce sont quelques questions complémentaires pour lesquelles les clients viennent frapper à la porte de Hays. « Sans oublier les questions plus macroéconomiques, juridiques et fiscales sur les différents marchés du travail que les organisations sont amenées à explorer en quête des talents ».

Je vois encore trop d’entreprises conservatistes. Comme si elles ne voulaient pas ouvrir les yeux sur la réalité.

Un vivier international

Aujourd’hui, l’Europe de l’Est ou encore le Maroc voire le Portugal représentent des viviers de talents extrêmement intéressants. Encore plus quand on parle d’IT. « Les entreprises qui font faillite en ce moment ne font pas toujours face à des problèmes financiers, mais plutôt de recrutement. C’est le cas pour plus de 40 % des entreprises en Europe ». L’heure est donc à l’internationalisation et à l’innovation.

Enfonçons une porte ouverte : sans innovation ou travail de fond sur son image employeur, le taux d’attractivité chute immédiatement. « Je vois encore trop d’entreprises conservatistes. Comme si elles ne voulaient pas ouvrir les yeux sur la réalité. Personnellement, je stimule mes clients à rencontrer d’autres entreprises qui font face aux mêmes défis. Il faut pouvoir oser partager ses meilleures pratiques. J’essaye actuellement de réunir un fournisseur d’énergie en Belgique avec l’un de nos clients du secteur technologique. Bien sûr, notre avis et nos conseils comptent, mais je pense que la clé est aussi dans l’échange entre organisations.

It’s all about co-creation

Alexander Heise apporte beaucoup d’importance à la co-création. Et donc aux partenariats. « Nous développons de nouveaux services de nearshoring en co-création avec trois clients. Avec deux autres, nous approfondissons les possibilités de recrutement inclusif. Ou encore autour d’une API pour pousser l’automatisation encore plus loin, optimiser les processus transactionnels et l’intégrer à notre programme MSP. La co-création avec nos clients est donc essentielle et très productive.

Tendances MSP sur le terrain EMEA

Comme pointé dans notre dernier rapport MSP, le marché des Managed Service Provider (MSP) connait une croissance considérable ces dix dernières années. Quantitativement et qualitativement. Il y a tout simplement plus d’acteurs. Génériques, spécifiques, locaux, internationaux… Hays prend également sa position. « Il y a cinq ou dix ans, nos clients cherchaient un fournisseur MSP unique dans chaque pays. Aujourd’hui, on assiste à une sorte d’optimisation : les organisations recrutent dans le pays X, mais ne veulent pas spécialement être liées à un MSP dans ce même pays. Nous adoptons donc une approche plus hybride et européenne et je traite de nombreux appels d’offres à cette échelle. Notamment en Belgique et plus particulièrement dans l’industrie pharmaceutique.

Nous étions déjà le fournisseur global privilégie. Nous sommes devenus le partenaire de premier plan de nos clients.

Client cherche partenaire de premier plan

Il y a quelques mois, Hays annonçait son rebranding. Nouveau logo, disparition des sous-marques et une nouvelle promesse : ‘Working for your tomorrow’. « Notre rebranding est le résultat d’une analyse auprès d’une centaine de clients dans le monde. Et le constat était unanime : nous étions le fournisseur global privilégie, mais pas encore le partenaire en leadership. Le marché attendait donc plus de notre part : un partenaire de premier plan en matière de formation, d’amélioration des compétences de leurs talents et un conseillé pour les trois à cinq années à venir. Challenge accepted ! »

Candidat cherche mission idéale

L’avenir du travail passe aussi par les bonnes décisions en matière de contrats permanents, temporaires, freelances… Mais pas seulement. «  Si un candidat peut s’attendre à ce que nous lui trouvions la mission de rêve, le client peut s’attendre à ce que nous lui trouvions le candidat idéal. C’est la base, mais l’objectif est d’aller un pas plus loin en s’impliquant encore plus fort dans cette conversation. Comme partout dans le monde, les entreprises belges auront un défi à relever endéans les trois à cinq prochaines années. Leur main-d’œuvre va changer, le marché va muter, la pénurie va s’accentuer… il est crucial de se faire bien accompagner.


À propos d’Alexander Heise

Dix-huit ans de carrière au sein de Hays. Ça compte. Alexander Heise (43 ans et fier papa de quatre enfants) a démarré sa carrière Hays en Allemagne où il vit actuellement. Jusqu’à l’année passée, il était responsable des activités stratégiques du groupe.

Cocréation et innovation font donc bien partie de son dictionnaire. Depuis 2021, il revêt également la casquette de Managing Director EMEA. Douze pays et  5000 collaborateurs. « Mon objectif est de tirer parti des relations avec nos clients en Europe et de développer de nouvelles compétences de groupe afin de devenir un acteur encore plus important dans des secteurs spécifiques. ».

Continuez sur votre lancée :

Jean-François Dinant
Jean-François est Créateur de contenu (freelance of course) et amoureux de Communication. Pour lui, les #RH, le #Nouveau Monde du Travail, l’#Entrepreneuriat et la #Transformation Digitale sont ses drogues durs. Jean-François is Content Creator (freelance of course) en in love met communicatie. Voor hem zijn #HR, de #NWOW, #Entrepreneurship en #DigitalTransformation zijn harddrugs. Voir tous les articles de #Jean-François Dinant