Quand UCM stimule la culture des indépendants et des freelances
Si UCM étudie en permanence notre tissu économique, elle a bien sûr répondu présente à l’initiative de NextConomy afin de débroussailler la jungle des Freelance Matching Systems. Plus que jamais, les freelances font partie de l’écosystème UCM. Rencontre avec Caroline Cleppert, directrice du Service d’études et du Lobby.
Mieux vaut un contrat qu’un accord
Avant de plonger dans le rapport FMS de NextConomy, arrêtons-nous quelques secondes sur le l’étude freelancing d’UCM qui paraissait au même moment. Une publication qui présente parfaitement le terrain actuel du freelancing et dans lequel on découvre un fait interpellant : seul un freelance sur dix déclare ne jamais travailler avec des accords ou des contrats écrits. Un résultat en phase avec la réalité ? « Toute la nuance est dans le mot ‘accord’. Si un mail ou un coup de téléphone peuvent représenter un accord, nous sommes bien alignés sur la nécessité de conclure un vrai contrat pour cadrer la mission freelance. Rien qu’en cas d’inflation comme aujourd’hui, si ton contrat ne prévoit rien, la base de discussion est beaucoup plus fragile. Notre support juridique est probablement le service le plus prisé par nos membres » souligne Caroline Cleppert.
La tendance est à la création de services complémentaires à valeur ajoutée pour fédérer tout le monde autour d’un outil.
Des services extras au bénéfice d’une communauté
La directrice du Service d’études UCM l’a remarqué dans le rapport FMS de NextConomy. Les FMS créent quasi tous des communautés et prennent le client par la main. « La tendance est à la création de services complémentaires à valeur ajoutée, des services adjacents pour faciliter la recherche et pour fédérer tout le monde autour d’un outil. »
« Les freelances sont des spécialistes. Mais je l’entends souvent de leur propre bouche : on se sent vite seul. C’est vrai pour tous les indépendants d’ailleurs. N’oublions pas qu’ils traitent toutes les facettes de leur entreprise. De la prospection à la vente, au marketing, à l’administration jusqu’à la production. Les freelances ont d’autant plus besoin de partager et d’entreprendre au travers d’un vrai maillage de pairs. »
De vrais indépendants
La durée moyenne des missions conclues via les FMS participants à l’étude est de 4 à 6 mois. Un chiffre que Caroline Cleppert est contente de voir confirmé. « C’est la meilleure preuve que tout ne tourne pas autour du mythe des faux indépendants. Oui, la majorité des freelances ont plusieurs clients et gèrent plusieurs missions. Ils voyagent dans leur offre de services et leur portefeuille clientèle. UCM reste néanmoins très vigilant dans ce contexte, nous aiguillons nos membres dans le respect des règles. »
Je constate effectivement que les FMS ne se concentrent pas sous le clocher du village. Ils intègrent une offre de missions à l’étranger.
Plus loin que nos frontières
Les membres UCM ne font pas exception à la règle. La pénurie de talents est bien présente en Wallonie. Et si l’internationalisation faisait partie de la solution ? « Je constate effectivement que les FMS ne se concentrent pas sous le clocher du village. Ils intègrent une offre de missions à l’étranger. Côté freelance, plus facile de s’exporter dans certains domaines comme l’IT bien sûr. Côté entreprise, ces outils permettent de brasser plus large dans un vivier existant et en constant développement. Bonne nouvelle. »
C’est exactement pour ça qu’UCM continue son travail et son évangélisation de la culture de l’indépendant.
Freelance au sud, freelance au nord
Tout comme Unizo, UCM confirme que 60% des freelances exercent en Flandre, 20+% en Wallonie et 14+% à Bruxelles. « Oui, des chiffres intéressants, mais pour lesquels je n’ai pas d’explication. Force est de constater que le freelancing est beaucoup plus ancré au nord. »
Des résultats qui font revenir Caroline Cleppert au constat général de l’entrepreneuriat et de cette appétence d’entreprendre moins tangible dans le sud du pays. « C’est exactement pour ça qu’UCM continue son travail et son évangélisation de la culture de l’indépendant. Il serait intéressant d’approfondir et de bien comprendre qui sont ces freelances en Flandre. Quel est leur profil socioéconomique ? »
Je suis persuadée que nous détenons de vraies pépites au travers d’hommes et de femmes qui font évoluer la société.
Support aux freelances
Avec sa caquette UCM, mais aussi celle d’épouse d’un indépendant-freelance, Caroline Cleppert observe cette dynamique de la Talent Economy. Elle constate que le passage du cap vers le freelancing n’est pas aussi aisé qu’il y parait. « Nous avons affaire à des profils expérimentés, hautement qualifiés, qui ne décident pas de devenir freelance en deux jours. C’est un processus qui murit. Cette population de travailleurs a donc besoin d’une écoute très particulière dès la naissance de leur idée.
En tant qu’UCM, nous développons donc une méthode d’outillage et de préparation pour booster l’indépendant. Ensuite l’accompagnement évolue afin qu’ils ouvrent au maximum le champ des possibilités. Les chiffres sont là, les freelances travaillent en médiane 40 heures par semaine. Leur semaine est faite et ils n’ont pas encore eu le temps de se consacrer à d’autres aspects de leur entreprise. C’est donc important, je suis persuadée que nous détenons de vraies pépites au travers d’hommes et de femmes qui font évoluer la société. »
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