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Lancer un side project : salarié le jour, entrepreneur le soir

Vous vous demandez comment changer de métier sans pour autant prendre le risque d’abandonner votre zone de confort ? Le “side project” (“projet parallèle”) pourrait bien être l’alternative idéale ! Zoom sur ce concept avec Nicolas Filali, serial entrepreneur, coach en création d’entreprise et cofondateur de Nouvelle Académie.

Création de sites internet, formations ou boutiques de seconde main en ligne, affiliation, auto-édition, blogging, fabrication et commercialisation de cosmétiques artisanaux, location de voiture…, la liste des side project (ou side business) peut être longue. Avant d’être rémunérateur, il permet de mettre son idée à l’épreuve, petit à petit et en douceur, sans avoir à subir de pression financière.

Comme le souligne Nicolas Filali  “c’est le moment de confronter un projet à la réalité et de sentir si tout est aligné, compétences, opportunités, ressources, motivations… Être dans le bon projet nourrit une énergie nouvelle et ne fait que renforcer l’envie d’aller encore plus loin.”

Un business parallèle bien choisi et évalué est un booster d’énergie.

Imaginer son quotidien avec une activité parallèle

Sur le papier, l’attrait est grand et les avantages incontestables. Dans la réalité, lancer un side business nécessite de pouvoir libérer du temps, en dehors des heures classiques de travail. Le weekend, les jours fériés, en soirée…, il faudra permettre à votre projet de prendre forme durant ces plages horaires spécifiques. Avant de franchir le pas, la projection est donc essentielle, vous devrez imaginer ce que sera votre quotidien avec une activité parallèle, en apprenant à distinguer le premier travail du second.

Au risque d’arriver à confondre les deux univers et de, rapidement, vous épuisez. “Selon moi, s’il y a épuisement c’est que le projet n’est pas le bon, n’est pas celui qui vous parle. J’aurais plutôt tendance à prendre le contre-pied et à dire qu’un business parallèle, s’il est bien choisi et évalué, est un booster d’énergie.” Nicolas Filali insiste sur l’importance d’adopter le bon mindset. C’est d’ailleurs ce qu’il promeut au travers de son activité de coaching et de la formation qu’il a créée pour Nouvelle Académie.

Inverser la tendance

Nouvelle Académie est une alternative à ce qui existe déjà sur le marché pour accompagner et aider toutes les personnes qui ont envie de se lancer dans une activité complémentaire et d’en faire, éventuellement, une activité principale. “Aujourd’hui, il y a bon nombre d’incubateurs, de start-up, de couveuses d’entreprises…, qui se développent. Problème : les gens qui travaillent dans ce genre d’organismes sont généralement des fonctionnaires.

Ce ne sont pas des porteurs de projets, qui ont eux-mêmes lancé une activité et qui ont la fibre entrepreneuriale. Ils ne sont pas non plus au fait de ce qui existe sur le marché, des dernières techniques, outils et stratégies digitales, ni équipés en conséquence. Rien de tout cela n’est appris et acquis à l’école, malheureusement tout s’apprend sur le tas. J’ai décidé d’inverser la tendance grâce à une alternative” précise Nicolas Filali.

Un écosystème alternatif

Formation, groupe d’entraide, templates, boîte à outils, coaching et newsletter, la plateforme fonctionne en véritable écosystème, chaque système nourrissant l’autre et remplissant le même objectif. “Nous offrons donc des outils différents avec une mission qui est toujours la même : susciter l’intérêt et l’envie. En fonction des profils, il y aura des gens qui auront envie de tout faire eux-mêmes, de A à Z. Des exercices leur seront proposés pour pouvoir mettre leur projet en pratique. D’autres personnes auront besoin d’être accompagnées, elles auront le choix d’un accompagnement de groupe ou d’un coaching en one-to-one, une aide individuelle que je propose en dehors de Nouvelle Académie.”

Créer des sources de revenus plus ou moins passives à côté de son activité principale grâce aux technologies.

(Side) Businesseur aguerri

Et si Nicolas Filali est légitime à parler de side business, à pousser le concept et à former les futur(e)s entrepreneur(e)s, c’est bien parce qu’il compte une bonne vingtaine de side project à son actif, dont 80% d’entre eux ont donné des résultats probants. “J’ai toujours lancé des petits business à côté de mon activité principale, d’abord classiques, des micro entreprises, et ensuite plus orientés vers le digital dans le but d’essayer de dissocier mes sources de revenus. C’est pour moi un peu la philosophie du side business, essayer de créer des sources de revenus plus ou moins passives à côté de son activité principale grâce à ce qui existe aujourd’hui, à toutes les possibilités qu’offrent internet et les nouvelles technologies.”

Quand Internet fait la pluie et le beau temps

En 2009, notre serial entrepreneur et touche-à-tout, à côté de son métier de consultant en marketing, commence donc à lancer ses propres activités secondaires. Cours de cuisine, distribution de cava, service traiteur…, tous ces projets auraient même pu, s’il l’avait décidé, devenir de vrais business. Il comprend vite qu’internet fait un peu la pluie et le beau temps dans la vie des entrepreneurs (on voit d’ailleurs à quel point le SEO, l’emailing ou encore les réseaux sociaux sont des leviers de développement et de croissance importants).

Un système qui peut être le plus autonome et le plus automatisé possible

C’est en 2016 qu’un tournant s’opère et qu’il se tourne définitivement vers le digital. Le web révolutionne sa façon de concevoir ses propres side business. “Mon objectif en travaillant à la création de side business en ligne est de créer des systèmes. Je pars d’une idée, je la lance et je mets en place un système qui peut être le plus autonome et le plus automatisé possible. Pour qu’il puisse être facilement délégué. A un moment donné, le but est de sous-traiter toute la partie opérationnelle de l’activité.”

Le plus original ?

Si l’on demande à Nicolas Filali quel est le side project le plus original ou drôle qu’il ait pu voir aboutir, il nous répondra sans hésiter “ProxyTaupe”. “Tout part d’une discussion avec un voisin. Son métier ? Taupier. Tous les jours, il place des pièges chez les gens et s’applique à régler le problème d’invasion.” Piqué dans sa curiosité, notre lanceur de projet, s’en va faire le tour d’internet pour comprendre le métier mais surtout pour analyser le volume de recherches : il y a là un vrai marché à conquérir !

“Je commence donc par créer une plateforme, c’est ma marque, c’est mon identité et je crée une demande : c’est un modèle qu’on appelle le Pay Per Lead. L’une des grosses compétences que j’ai développé durant ces années de travail, c’est le référencement naturel : mon site arrive donc dans les premiers résultats de recherche. Les personnes intéressées passent par chez moi, sur mon site, mais derrière, ce n’est pas moi qui preste, je revends des opportunités d’affaires. J’ai donc proposé à mon voisin un bon site internet, bien référencé et je lui ai revendu les demandes. Rapidement, l’activité s’est intensifiée et il a eu besoin de renfort. Nous nous sommes associés et ProxyTaupe s’est transformé en vraie société. “

Celui qui n’a pas pris

En 2016, Nicolas Filali lance une start-up food façon Uber Eats, pour permettre aux navetteurs bruxellois de commander leur repas du soir en un clic et de le recevoir sur leur lieu de travail, avant le retour à la maison. “L’expérience a duré à peu près un an. On était vraiment dans le côté start-up, on gérait tout de A à Z. Il fallait faire des business plan, rechercher des financements…, l’approche était fastidieuse.

On s’est fatigué pendant un an, on a généré du revenu mais pas suffisamment que pour pouvoir se payer nous-mêmes. A la suite de cette expérience, on a lancé une agence marketing à deux, et on a découvert un tas de leviers de croissance pour nos clients. Très rapidement, l’envie d’avoir des sources de revenus à côté de l’agence a émergé, pour ne pas être totalement dépendants de nos clients et de cette seule source de revenus. On teste alors nos premiers projets en Pay Per Lead, un premier, un deuxième, un troisième et l’aventure du side business démarre réellement.”

L’échec est trop souvent vu comme quelque chose de négatif.

L’échec, c’est dans la tête

L’école nous façonne, elle nous enferme dans certaines croyances et nous empêche parfois de foncer, par crainte du “plantage”. C’est, en tout cas, la conviction de Nicolas Filali. Notre système éducatif, selon lui, n’est pas le bon ou certainement pas le meilleur. “Dans la formation disponible sur Nouvelle Académie, je donne énormément de contenus ‘mindset’ parce qu’en fait, on n’est pas du tout dans un bon système au niveau entrepreneuriat.

L’échec, chez nous, est trop souvent vu comme quelque chose de négatif. On est un peu dans la culture du “mais”, du frein (“mais ça existe déjà”, “mais tu ne réussiras pas”, “mais tu n’as pas pensé à”…). Aux Etats-Unis par exemple, si tu n’as pas échoué, tu n’es personne. C’est une question de croyances limitantes, de mauvais environnements, de mauvais enseignements. Quand tu arrives à comprendre ça et à switcher ton mindset, tu rentres véritablement dans un nouveau monde.”

Pour se former et apprendre les bases du Side Business :

Continuez sur votre lancée :

Anne-Sophie Debauche
Créatrice de contenus, Anne-Sophie est passionnée d’écriture, curieuse et captivée par le pouvoir des mots. Des fenêtres qui ouvrent et éclairent nos communications. Freelance, elle met sa plume au service de l’entrepreneuriat et questionne les nouvelles tendances RH. L’avenir du travail, un sujet qui n’a pas fini de faire couler son encre… Anne-Sophie is een content creator, gepassioneerd door schrijven. Ze is nieuwsgierig, geboeid door de kracht van woorden en zorgt voor deuren die opengaan en onze communicatie vergemakkelijken. Als freelancer gebruikt ze haar pen voor ondernemerschap en stelt ze nieuwe HR-trends in vraag, zoals de toekomst van werk, een onderwerp waar nog steeds veel over wordt geschreven ... Voir tous les articles de #Anne-Sophie Debauche