La liste que chaque freelance en Belgique doit posséder
Jenny Björklöf, c’est ‘Freelance Business Day’ et ‘Entrepreneurs Anonymous’, pour ne citer qu’eux. Originaire de Finlande et résidant actuellement à Gand, Jenny veut créer plus d’entraide et de relations entre les freelances.
L’ambitieuse entrepreneuse parle le suédois, le finnois, l’anglais, et se débrouille pas trop mal en néerlandais. Notre globe-trotteuse a débarqué en 2010 à Gand chez Volvo Trucks Belgium. À cette époque, elle débuta en plus des études en psychologie sociale et en sciences de la communication en télé-enseignement. En 2015, elle est arrivée à Cork en Irlande. Elle y aida une année durant un membre de sa famille à lancer une startup. C’est comme ça qu’elle prit goût à l’entrepreneuriat indépendant, notamment via son adhésion à Entrepreneurs Anonymous. Ce réseau communautaire a été lancé à Dublin en 2012 pour réunir mensuellement des jeunes qui suivaient une formation en entrepreneuriat. Jenny a rapidement créé un bureau local à Cork, ce qu’elle réitéra chez nous en 2016 à son retour à Gand. Au gré de ces réunions de réseau mensuelles, elle finit par attirer une foule de fidèles. Autochtones et étrangers apprennent ensemble et travaillent en réseau lors de débats et d’ateliers organisés par des entrepreneurs expérimentés.
Mettre les freelances en relation
Pour son entreprise unipersonnelle spécialisée en marketing événementiel et médias sociaux, LinkedIn est un domaine de prédilection. Jenny y rencontre ses clients et trouve ainsi ses missions. Elle participe aussi activement à diverses initiatives de réseautage pour freelances. Elle est également co-organisatrice des deux éditions du Freelance Business Day.
L’arbre qui cache la forêt
Le fait qu’en Belgique les compétences et les initiatives socio-économiques soient réparties au niveau du fédéral, des trois Régions et des trois communautés linguistiques n’est pas un cadeau en soi, et encore moins quand on est étranger. « Ce n’est pas que le nombre d’initiatives favorisant l’esprit d’entreprise soit insuffisant, loin de là. Mais en tant qu’étranger, nous ne trouvons pas facilement le chemin qui est le plus direct », explique Jenny. De plus, selon le lieu et la région, un entrepreneur hors Union européenne doit encore être en mesure de présenter une série de brevets d’aptitude.
« Au moment de créer ma propre entreprise, j’en ai appris beaucoup des expériences et des points de vue de mes collègues freelances. Ils m’ont soutenue, inspirée, informée. Mon réseau m’a permis d’économiser beaucoup de temps de recherche. » Tout comme pour les Belges, les entrepreneurs étrangers qui veulent se lancer doivent franchir une série d’obstacles administratifs dans une langue qui ne leur est pas familière. Pour les entrepreneurs expats, les législations fiscale et sociale belges peuvent apparaître comme une sorte d’imbroglio, car les documents officiels ne sont disponibles qu’en néerlandais ou en français.
L’assistance tient en une seule liste
Pour Jenny, le problème venait du fait qu’elle n’avait pas connaissance de l’assistance à disposition. « Pensez aux aides apportées par les villes et les communes, aux avantages du Portefeuille PME, au soutien accordé aux sans-emplois, aux services de gestion de prestations d’organisations comme Tentoo et SMart. » C’est forte de son expérience et avec l’aide de quelques collègues, qu’elle a récemment publié sur le web des conseils et les liens vers toutes les instances utiles : The Ultimate List of Freelance Supporters in Belgium. Une source d’inspiration tant pour les nouveaux arrivants que pour ceux déjà installés, dans laquelle tous les freelances pourront trouver leur bonheur !