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La Covid n’a pas découragé l’esprit d’entrepreneuriat

Sur son blog UCM Voice, l’Union des classes moyennes publie les résultats d’un sondage du cabinet d’études de marché et de marketing IntotheMinds. Première bonne nouvelle : l’entrain des créateurs d’entreprise est peu gênés par la crise sanitaire. Plus de 800 créateurs d’entreprise ont été consultés en Europe (634 en Belgique via l’UCM dont un tiers était déjà entrepreneur avant mars 2020) avec à la clé des chiffres encourageants sur la volonté d’entreprendre. L’UCM note également le désintérêt des starters vis-à-vis des structures d’accompagnement.

Profil type du créateur d’entreprise

De manière détaillée, le profil type qui se dégage au travers de ce sondage, dessine les contours d’une personnalité particulière. Ainsi, si le créateur d’entreprise d’après crise sanitaire est moins expérimenté, il bénéficie d’une confiance en lui au plus haut niveau, fait moins appel aux structures d’accompagnement extérieur et délaissent les financements publics. Son référent absolu reste le comptable, du moins pour plus d’un tiers des créateurs d’entreprises questionnés.

Les motivations de création d’entreprise ne changent pas fondamentalement avec la Covid. L’un des arguments les plus usités, la recherche d’autonomie et de flexibilité, anime toujours aussi autant de starters. Et c’est une bonne nouvelle !

Profil modifié

Moins d’appel aux aides publiques (-10 points), moins d’expérience(s) professionnelle(s) antérieures et moins d’accompagnement (de 38 à 31 %) mais des candidats plus diplômés (presque 7 candidats sur 10), telles sont les caractéristiques de l’entrepreneur en devenir.

Ce qui reste encourageant, c’est la motivation d’entreprise et cette envie de matérialiser une idée, malgré la crise sanitaire. Ainsi, plus de 6 répondants sur 10 ont déclaré n’avoir aucunement été freiné dans leur trajet entrepreneurial et leur décision de se lancer.

Dans le même ordre d’idées, 56.8 % des entrepreneurs qui se sont lancés depuis mars 2020 se déclarent confiants ou très confiants dans l’avenir. C’est 12 points de plus que ceux qui ont démarré leur activité avant la crise de la covid.

L’étude laisse également apparaître un changement de profil du starter :

  • Les employés désireux de devenir indépendants passent de 52 à 57 % ;
  • La proportion de chômeurs a reculé (de 23 à 18 %) ;
  • Les starters plus diplômés sont en réelle augmentation (de 24 à 36 %) ;
  • Les universitaires représentent au final les deux tiers des créateurs d’entreprises belges, soit une hausse importante de 7 % ;
  • Les créateurs d’entreprise actifs professionnellement depuis au moins 20 ans sont en baisse (de 21 à 14 %) ;
  • Un starter sur 5 se lance seul, ils ne sont que 5 % à se lancer en binôme, voire plus.

Plus inquiétant, près de 40 % des créateurs d’entreprise ne sont pas accompagnés du tout, un pourcentage en forte hausse depuis mars 2020. Un tiers des structures n’est accompagné que par le comptable et dans la foulée, le starter se passe de l’expertise de coach(s) et autres consultants.