Entreprises et freelances : ce qui a changé depuis 2020
Depuis 2020, le nombre de candidatures et de postes ouverts pour des emplois à distance a littéralement explosé. Plongeons dans une des dernières publications de Beelance : ‘Remote Work Within The IT Sector’ et écoutons les réactions de Charlotte Ries (iStorm). Bilan d’une année très spéciale pour le travail à distance à travers le prisme du secteur IT.
Il y a d’abord ce constat que fait Beelance, la plateforme belge dédiée aux freelances du secteur de l’IT et du numérique, sur base d’une étude de LinkedIn: depuis 2020, le nombre de candidatures et de postes ouverts pour des emplois à distance a littéralement explosé. De son côté, Charlotte Ries, consultante en recrutement chez iStorm, souligne que la crise a clairement permis d’ouvrir les esprits des entreprises, même celles qui étaient encore frileuses face au freelancing : « Les entreprises qui ne voulaient que des profils salariés sont maintenant ouvertes au contracting. Elles se sont rendu compte que le travail à distance ne rendait pas les collaborateurs moins efficaces. Et puis dans le secteur IT, beaucoup choisissent de plus en plus d’être freelance : plus de liberté, un rapport différent à l’argent et des missions directement disponibles. »
Les entreprises qui ne voulaient que des profils salariés sont maintenant ouvertes au contracting.
Source : LinkedIn
Efforts d’entreprise
Le changement de niveau de maturité des employeurs et des clients est également pointé par Beelance. Laurent-Philippe Ham, co-fondateur de Beelance, explique : « La plupart des freelances sont habitués depuis longtemps à travailler de chez eux. C’est donc l’entreprise qui doit s’adapter, être plus équipée et mieux organisée. Les organisations commencent à bien comprendre l’importance de rester en bon contact avec leur talents pool. Les freelances qui terminent une mission sur une bonne expérience seront contents de revenir. C’est comme ça qu’on crée une communauté de freelances de qualité, c’est de plus en plus important ! »
Les entreprises commencent à comprendre l’importance de créer une communauté de freelances de qualité
Réseau renforcé
Dans son rapport « Ultimate Guide to Remote Work within The IT Sector », Beelance souligne par ailleurs le potentiel du travail à distance pour renforcer ce fameux réseau des entreprises. « Avant, on était tous dans la même mare, on cherchait tous des talents IT en Belgique, trilingues, experts et avec au moins 5 ans d’expérience. Aujourd’hui le réseau s’est élargi, on peut aller chercher des professionnels partout dans le monde. Surtout au niveau du freelancing. Il faut ensuite pérenniser la relation pour que les gens reviennent chez toi. Où qu’ils soient installés, ces freelances de qualité vont t’aider à long-terme, même après les missions » explique Laurent-Philippe Ham. « L’IT reste un petit monde, les nouvelles vont vite. Les freelances ont rapidement fait le tour des boîtes en Belgique et ils échangent entre eux. Le réseau est hyper important » ajouter Charlotte Ries.
Boîte à outils
Parmi les difficultés de recrutement dans le secteur IT, on constate que des profils de qualité ont du mal à se sentir séduits pas un environnement d’entreprise, qu’ils ont du mal à cerner depuis chez eux. Pour Laurent-Philippe Ham, il faut mettre d’emblée les candidats en confiance. « Les entreprises sont aujourd’hui jugées sur leur identité digitale, c’est-à-dire les moyens de communication mis en place. Face à une job description, le freelance veut connaître la maturité de l’entreprise face au travail à distance, quels outils technologiques elle utilise. Ce sont ces outils qui permettront au collaborateur de réussir sa mission et donc de s’assurer que sa réputation restera intacte. »
69% des freelances sont plus enclins à rester 3 ans dans une entreprise si leur intégration s’est bien passée
A good onboarding is the key
Freelance ou collaborateur permanent : pour Beelance, la base de toute relation de travail réussie se situe donc dans l’intégration au sein de l’entreprise. Laurent-Philippe Ham revient sur un chiffre du rapport : 69% des freelances sont plus enclins à rester 3 ans dans une entreprise si leur intégration s’est bien passée. « L’isolement peut faire partie des grosse difficultés des freelances et les entreprises doivent les aider à le surmonter. Il faut les accompagner dans leur productivité, ce qui passe par un bon onboarding. » Charlotte Ries le rejoint et ajoute que le suivi doit être maintenu. « Il faut avoir une idée claire de qui est responsable de quoi, faire des meetings hebdomadaires qui recadrent les rôles des uns et des autres et pour partager le business avec les managers et les collègues qui ne se voient plus tous les jours. Ça évite de tomber dans la déprime et de se sentir trop isolé. »
Téléchargez le rapport complet via le site de Beelance
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