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Avec YOSS, Adecco veut conquérir le monde des freelances

Récemment, Adecco a lancé YOSS. Une plateforme avec laquelle le géant de l’intérim veut conquérir le monde des freelances.

C’est la semaine passée que YOSS a été activée. Une nouvelle plateforme d’Adecco destinée aussi bien aux freelances qu’à leurs clients. Adecco n’est pas la première à s’intéresser de près à ce marché mondial en pleine évolution des professionnels intérimaires et autres freelances. Un groupe tel qu’Adecco possède une assise plus solide que bon nombre de startups pour atteindre cet objectif. C’est ce qui rend cette initiative, qui ne concerne encore que la France, si intéressante.

3 systèmes en 1

Pour les clients, YOSS se présente comme la combinaison d’un système d’achat (VMS), d’un moyen pour collaborer avec les freelances (FMS, Freelance Management System), et en partie, d’un MSP (déchargeant notamment les clients sur le plan juridique et fiscal). Pour les freelances, YOSS est un outil d’acquisition, une plateforme de personal branding (afficher son portfolio), un programme de facturation (gestion des prestations et facturation s’effectuent via YOSS), et également un système d’affacturage (Adecco s’assure du paiement des factures endéans les trois jours).

« Lors du déploiement de YOSS, nous avons pris en compte les principaux désidératas des clients et des freelances », a expliqué Guillaume Herrnberger de Adecco en avant-première au cours du congrès HR Tech World qui se déroula le mois dernier. « Une intégration facile, tenant compte de tous les aspects juridiques, avec un aperçu des coûts totaux et une sécurité quant à la qualité des candidats.. Ce qui répond aux préoccupations du client. Le freelance cherche lui des missions, souhaite être payé rapidement et veut obtenir du support à la demande. Grâce à YOSS, nous combinons tous ces éléments. »

Les débuts en France

YOSS démarre en France avec un certain nombre de clients importants, tels que L’Oréal et AXA. Un lancement intelligent, car sans clients médiatisés, vous n’obtenez pas de crédibilité. Sur le fait que le projet soit lancé en France, certainement pas le marché freelance le plus développé d’Europe, Adecco explique que la législation en la matière y est complexe comme nulle part ailleurs : « Si nous réussissons ici, nous réussirons partout ». Le groupe ne se prononce pas encore sur une éventuelle date de lancement de YOSS dans d’autres pays.

Développé avec Microsoft

Il est intéressant de savoir que YOSS est développé avec Microsoft, propriétaire de LinkedIn depuis l’an passé. LinkedIn qui du reste se profile sur le marché des freelances avec ProFinder. C’est maintenant clair : la gig-economy est un big business.

Prometteur

La combinaison d’une bonne infrastructure IT, d’applications adéquates et d’un tout nouveau site web donne à cette  plateforme la crédibilité nécessaire. Et naturellement, pour lui donner vie, la combinaison de missions et de candidats attractifs est également une nécessité. En tous cas, les premiers pas ont été faits dans cette direction. Durant la présentation, YOSS a montré surtout de vrais ‘gig-jobs’ qui peuvent également être exécutés à distance, tels que des petites missions conceptuelles. Mais YOSS veut aussi se concentrer sur de longues missions qui seront exécutées au sein de l’entreprise cliente. L’avenir nous dira si cela a réussi. Une gig ou mission intérimaire demande souvent plus qu’un système et un recruteur.

L’intégration, prochaine étape?

En plus de YOSS, Adecco vient aussi de lancer Adia, une plateforme centrée sur les intérimaires et leurs clients. Toutes deux doivent permettre aux clients de trouver, d’approcher et d’établir des contrats directement avec des candidats. Cela alors que UpWork, l’acteur le plus important du segment, vient de faire appel à des consultants afin d’aider leurs clients à trouver les candidats adéquats. Le but avoué de UpWork étant de pouvoir répondre à plus de demandes de mission dans le segment lucratif des professionnels intérimaires.

Et à la question de savoir si Adecco a l’ambition de réunir des systèmes comme YOSS et Adia et peut-être d’autres labels en un seul ’panel’ qui permettrait aux clients de gérer leur ’total talent acquisition’, nous n’avons reçu qu’un sourire muet en guise de réponse.