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36% des entreprises belges ont accéléré leur digitalisation au cours de la crise du Covid

La nouvelle étude ‘Skills Revolution’ de ManpowerGroup souligne un déficit de compétences face aux enjeux du numérique, alors que s’amorce une reprise à deux vitesses en forme de K .

Dans tous les secteurs d’activité, la pandémie de Covid-19 a donné un coup d’accélérateur sans précédent à la transformation numérique. Travail et collaboration à distance, hausse de la demande de produits et services en ligne, adoption de nouvelles technologies sont quelques-unes des facettes de ce bouleversement. Si la digitalisation n’apparaît plus comme une option, elle n’est pas pour autant sans défis à relever.  Dans sa nouvelle étude ‘Skills Revolution – Révolution des Compétences’ menée sur plus de 26.000 employeurs dans 40 pays dont la Belgique, ManpowerGroup a analysé l’impact de la crise sanitaire sur les projets de digitalisation, d’automatisation, de recrutement en mettant en évidence l’émergence des compétences demandées dans cette nouvelles ère. Avec un constat : les RH joueront un rôle crucial alors que s’amorce une reprise à deux vitesses en forme de K. Décryptage.

Une transformation digitale inédite mais contrastée

En l’espace de quelques mois, la crise sanitaire aura propulsé en avant, de plusieurs années, la transformation digitale. Selon une étude de Mc Kinsey, cela représente un gain de trois années, pour les entreprises européennes au niveau de la digitalisation des interactions avec les clients. Pour la création de produits et de services digitaux, cette accélération atteindrait 7 ans par rapport au rythme de croissance de la période pré-Covid 19. L’étude menée par Manpower Group confirme cette tendance. En Belgique, 36% des employeurs sondés ont accéléré leur digitalisation au cours de la pandémie du Covid-19, tandis que seulement 15% ont mis leurs projets de transformation en suspens. 48% des employeurs ont poursuivi leurs projets au même rythme. Et bonne nouvelle, ces mutations n’ont pas d’impact négatif sur l’emploi, bien au contraire.  Le nombre de postes créés dépasse ceux qui sont détruits. Selon l’enquête, 91% des employeurs belges qui automatisent leurs processus prévoient d’accroître ou de maintenir leurs effectifs, contre seulement 6% des employeurs qui ont choisi de ralentir ou mettre leurs projets de digitalisation à l’arrêt.

Les entreprises qui se digitalisent le plus sont celles qui gagnent des parts de marché et créent le plus d’emplois. Qui sont-elles ? En Belgique, comme dans 40 pays sondés, l’accélération de la transformation digitale est contrastée selon la taille des entreprises :  les moyennes entreprises  (50-250 salariés) et les grandes entreprises (plus de 250 salariés) se sont montrées plus volontaristes avec respectivement 29% et 21% d’entre elles qui ont intensifié leurs efforts dans le numérique.  A l’inverse, plus durement touchées par la crise, les plus petites structures ont davantage suspendu leurs projets digitaux et de recrutement : 16% des petites entreprises (10 à 50 salariés) et seulement 11 % des micro entreprises (moins de 10 salariés) ont pu investir davantage dans le digital au cours de la crise du Covid.

Parmi les secteurs d’activité, la Construction a mis les bouchées doubles pour se digitaliser : l’enquête y a recensé trois fois plus d’entreprises qui ont accéléré leurs projets de transformation que d’entreprises qui les ont mis en pause (23% contre 7%).

La tendance est également positive, même si dans une moindre mesure, dans le secteur de la Finance, de l’assurance, de l’immobilier et des services aux entreprises (14% contre 7%), tandis que dans l’Industrie manufacturière, on dénombre davantage d’entreprises qui ont fait preuve d’attentisme face à leur transformation (21% contre 36%). Enfin, le bilan s’équilibre dans le secteur du Retail où le nombre d’entreprises qui se sont automatisées est identique à celles qui ont suspendu leurs plans (24%).

Toutes les entreprises doivent trouver de nouveaux modèles pour exercer leur activité historique ou se réinventer totalement, avance l’étude. Confronté à la fermeture de nombreux points de vente, l’habillement a, par exemple, fait preuve d’inventivité : présentations et défilés en ligne, essai de produits en réalité augmentée, etc. Tous secteurs confondus, l’e-commerce n’est plus marginal :  Les dépenses en ligne des Belges ont augmenté d’un tiers pendant la pandémie.

Une reprise en forme de K et la mise en œuvre des trois R de la Révolution des compétences

Selon ManpowerGroup, nous assistons à l’émergence d’une reprise à deux vitesses en forme de K. Certains secteurs et individus rebondissent plus vite et mieux que d’autres. Il s’agit des secteurs en croissance notamment dans les technologies, la communication digitale, la logistique, la santé ou la consultance.

De nombreux profils y sont en tension, qu’il s’agisse de project managers, d’ingénieurs, d’analystes de données ou du risque, de spécialistes de la communication digitale ou de professionnels de l’IT. De l’autre côté du K, des secteurs et des individus risquent de prendre encore plus de retard, en restant à la traîne face à ces transformations du monde de l’environnement économique. Il s‘agit d’entreprises qui n’ont pas suffisamment investi dans le numérique et de profils administratifs ou peu qualifiés.  

« En stimulant la digitalisation, la crise sanitaire a renforcé la polarisation de la main-d’œuvre entre celles et ceux qui ont les compétences et celles et ceux qui n’en ont pas ou pas suffisamment » explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup. « Aujourd’hui, la première priorité sur le marché de l’emploi est d’aider les individus à se former à de nouvelles compétences, à mettre à niveau celles qu’ils possèdent déjà, ou à se réorienter pour se positionner sur des métiers en pénurie. Les fonctions RH deviennent, de ce fait, de véritables parties prenantes de cette transformation digitale. Il en est de même pour notre secteur et Manpower en particulier, au cœur du marché de l’emploi. Notre étude a mis en évidence les « 3R» de la Révolution des compétences : les renouveler, les réorienter et les redéployerNotre nouveau programme mondial MyPath® favorisant le développement des compétences, ainsi que les services IT de notre marque Experis apportent des solutions innovantes aux défis de la transformation digitale. » 

Soft Skills + Hard Skills = Human Power : Développer des compétences techniques et comportementales

Dans ce monde mouvant, les compétences recherchées mutent elles aussi. Selon le Forum économique de Davos, à l’horizon 2025 les hommes et les machines se partageront équitablement le travail. 97 millions d’emplois seront, par ailleurs, créés dans les secteurs de l’intelligence artificielle, de l’économie verte et de la santé. Si l’importance des aptitudes techniques est indéniable, les compétences humaines renforcent l’employabilité et la résilience des individus. Pourtant, l’étude Skills Révolution de ManpowerGroup souligne un déficit de formation en la matière : 39 % des employeurs sondés en Belgique déclaraient peiner à former leur personnel aux compétences techniques les plus demandées et 45 % éprouvaient des difficultés encore plus aiguës à leur enseigner les soft skills dont ils ont besoin. Dans un rapport récent, le Forum de Davos identifie justement ces compétences « comportementales » d’avenir les fameuses soft skills  : l’esprit critique et analytique, la résolution de problèmes complexes, la résilience, la gestion du stress et la flexibilité.

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