La Belgique 49e (sur 75) sur l’indice mondial de la main-d’œuvre de Total Workforce Index
La Belgique perd 24 places par rapport au classement établi en 2017
ManpowerGroup publie la deuxième édition de son classement mondial de la main d’œuvre (Total Workforce Index™). Cet index compare les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des collaborateurs (permanents et flexibles) dans 75 pays au niveau mondial. Pour y arriver, les experts de ManpowerGroup ont analysé 90 critères-clés du marché du travail, répartis en 4 catégories : la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre règlementaire et la productivité. La Belgique occupe la 49e place (sur 75) de ce classement au niveau mondial et la 31e place (sur 40) dans la région EMEA, enregistrant un recul important par rapport à la précédente édition.
Jamais comme aujourd’hui, le marché du travail n’a été aussi complexe et imprévisible. Les bouleversements technologiques offrent aux entreprises de nouvelles opportunités de croissance et de création de valeur, à condition qu’elles se transforment et possèdent les compétences nécessaires pour rester compétitives aujourd’hui et demain. L’émergence de nouvelles compétences liées à la digitalisation et de nouveaux bassins de talents, combinée à de nouveaux modes de travail, signifie que les entreprises disposent de plus d’options pour déterminer où et comment développer leurs activités sur un marché du travail devenu global. Les cadres réglementaires évoluent également pour inclure ces nouvelles dimensions, ajoutant des niveaux de complexité à la prise de décision.
Une formule unique pour analyser 90 critères
S’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et sur une formule de calcul unique, l’outil mis au point par ManpowerGoup mesure l’attractivité des marchés du travail et de la main d’œuvre de 75 pays à travers le monde, en examinant les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents dont les entreprises ont besoin pour se développer (chiffres 2018). L’étude établit également un classement distinct pour les travailleurs employés sous contrat à durée indéterminée et sous un contrat de travail flexible (intérim, contrats à durée déterminée etc). Le pays obtenant le score le plus élevé sur cet index est celui qui possède le marché du travail le plus attractif.
Au niveau mondial, c’est Hong Kong, la Nouvelle Zélande, Singapour, les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui arrivent en tête du classement. Au niveau européen, les premières places sont occupées par le Royaume Uni, l’Irlande, l’Estonie, le Danemark et la Suède. La Belgique occupe la 49e place (sur 75) de ce classement au niveau mondial et la 31e place (sur 40) dans la région EMEA, enregistrant un recul important de 24 places au niveau mondial et de 17 places au niveau de la région EMEA.
Par rapport aux autres pays européens, avec sa 49eplace, la Belgique se situe au niveau mondial nettement derrière le Royaume Uni (5e), l’Allemagne (15e), les Pays-Bas (21e), la Suisse (25e), l’Espagne (32e) mais devant le Luxembourg (59e), l’Italie (64e) ou la France (67e). Notre pays occupe la 45e position dans le classement de la main d’œuvre fixe (Permanent Workforce Index) et la 53e position dans le classement de la main d’œuvre flexible (Contingent Workforce Index).
Les points forts et les points faibles de la Belgique
« Malgré les réformes réalisées ces dernières années pour améliorer les performances de notre marché du travail, notre pays enregistre un net recul dans le classement établi par ManpowerGroup » analyse Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup Belux. « Le recul de la Belgique s’explique moins par une baisse des performances de notre pays sur les critères étudiés que par la progression plus rapide d’autres pays, essentiellement en Europe de l’Est mais également en Allemagne, au Vietnam ou au Japon. Sur un marché du travail devenu mondial, le coût du travail ou le nombre insuffisant de travailleurs disponibles en raison des pénuries de talents ou d’un taux d’activité trop faible continuent de peser négativement sur l’attractivité de notre pays. »
A l’inverse,le rapport de ManpowerGroup met en évidence la qualité de la main d’œuvre qui reste le principal atout de notre pays : le pourcentage de travailleurs hautement qualifiés est passé de 44.8%(2017) à 46.5% (2018) tandis que le nombre de spécialistes en Recherche et Développement par 1000 est passé de 13.43 (2017) à 15.91 (2018). La connaissance de l’anglais a également progressé de 1% pour atteindre 60%. Malgré un recul de 7 places, notre pays occupe également une honorable 31e place (sur 144) au niveau de l’égalité homme femmes sur le marché du travail.